Spotify vient de dévoiler son tout nouveau modèle de royalties, suscitant curiosité et questions sur son impact.

Ce modèle, conçu pour redistribuer les gains en faveur des artistes les plus populaires, des maisons de disques et des distributeurs, tout en réprimant la fraude liée aux écoutes, s'appuie sur un plan en trois volets, selon les informations de Billboard.

Concrètement, Spotify introduit des seuils de streaming : toute chanson recevant moins de 1 000 écoutes sur douze mois ne sera pas éligible aux royalties, redirigeant ainsi ces fonds vers d'autres créateurs. De plus, des frais seront imposés aux labels et distributeurs dont plus de 90% des écoutes sont considérées frauduleuses, s'élevant à 10 euros par morceau. De manière intéressante, même les pistes non musicales devront désormais atteindre une durée minimale de deux minutes pour être rémunérées, chaque écoute comptant pour un cinquième d'une chanson.

Ces ajustements toucheront un grand nombre de morceaux sur la plateforme, mais ne transféreront qu'une infime partie du pool de royalties de Spotify vers les morceaux les plus écoutés. En effet, cela ne représentait que 0,5% des 9,27 milliards de dollars de royalties versés en 2022.

Bien que largement approuvés par l'industrie musicale, ces changements suscitent des inquiétudes chez certains distributeurs indépendants, craignant des répercussions disproportionnées malgré l'implication occasionnelle de grands labels dans des pratiques similaires.

L'introduction de ce nouveau modèle est prévue pour début 2024 par Spotify, sans impact actuel sur les auteurs-compositeurs. Ces ajustements promettent de remodeler sensiblement le paysage musical, mais il faudra attendre pour en mesurer pleinement l'impact.